DISPOSITIF : DERNIERS JOURS !

Le Pass’Sport, l’aide de 50€ par enfant/jeune adulte éligible pour financer tout ou partie d’une inscription dans un club sportif prendra fin le 31 décembre prochain.

Qui est concerné ?

Les personnes nées entre le 16 septembre 2004 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire (6 à 17 ans révolus).

Les personnes nées entre le 1er juin 2002 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (6 à 20 ans).

Les personnes nées entre le 16 septembre 1991 et le 31 décembre 2006 bénéficiant de l’allocation aux adultes handicapés (16 à 30 ans).

Comment cela fonctionne ?

Le Pass’Sport est une réduction de 50 euros pour l’inscription dans un club sportif. Ce coupon de réduction est personnel et utilisable qu’une seule fois auprès d’un club choisi. Le Pass’Sport est une aide cumulable avec les autres aides mises en place notamment par les collectivités.

Où l’utiliser ?

Le Pass’Sport pourra être utilisé auprès de structures éligibles suivantes :

Les associations et structures affiliées aux fédérations sportives agréées par le ministère chargé des Sports.

Les associations agréées JEP ou Sport exerçant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et/ou soutenues par le programme « Cités éducatives » de l’État.

Pour en savoir + sur le Pass’Sport : INFORMATION
 
Création du compte asso (clubs) : MODE D’EMPLOI

ANNULATION CPS U14F

INFO IMPORTANTE – ANNULATION :

En raison de l’indisponibilité du terrain suite à un arrêté municipal compte tenu des conditions climatiques, le CPS U14F prévu le mercredi 14 décembre 2022 au Domaine de la Souvine est ANNULE.

Dans le cadre du Plan de Performance Fédéral et de l’opération « Espoirs du football », nous vous avons communiqué la liste des joueuses nées en 2009, convoqués dans la catégorie U14F, pour le prochain centre de perfectionnement.

ℹ️ Ce rassemblement devait se tenir demain, mercredi 14 décembre 2022, de 14h30 à 17h. 

Retrouvez la convocation, et toutes les informations nécessaires sur la liste des joueuses convoquées.

Mercredi 14 décembre 2022
Domaine de la Souvine
14h30 à 17h00

TIRAGE AU SORT – COUPES

Les tirages au sort des huitièmes de finale de la Coupe Esperance, et du tour de cadrage de la Coupe Ulysse-Fabre ont été réalisés par la Commission des Compétitions Seniors ce lundi après-midi dans les locaux du District Grand Vaucluse. Mardi, les Coupes Grand Vaucluse U19, U17 et U15 ont également fait l’objet d’un tirage au sort par la Commission des jeunes.

 

8èmes de finale de la Coupe Esperance :

 

  • E.Aubune – E.Boulbon
  • S.Rognonais- RC Bollène OU AVS Bedarrides
  • St Didier Pernes OU Ent.St Jean du Grès – USR Pertuis
  • AC Vedène Le Pontet – SC Gadagne
  • Es.Sorguaise – FC St Rémy
  • Oppède Maubec – EMAF Les Angles
  • S.Montfavet – S.Courthézon/Jonquières
  • Ent.Graveson ou RG Malaucène – Autre Provence

Ces rencontres se joueront normalement le 18/12/2022 tout comme le match en retard St Didier Pernes – St Jean du Grès.

 

Tour de cadrage Coupe Ulysse-Fabre : 

 

  • Vedene Le Pontet – Esp.Gordienne

Exempts : Courthézon/Jonquières OU Orange ; Visan ; Mollèges/Eygalières ; SC Gadagne ; Bollène RCB ; Boulbon ; Caumont

La rencontre se tiendra le 18/12 prochain.

 

8èmes de finale de la Coupe Grand Vaucluse U19 :

 

  • S.Montfavet – ARC Cavaillon
  • US Touraine – FC Villeneuve
  • Courthezon/Jonquières – EMAF Les Angles
  • BC Islois – Autre Provence
  • O.Montelais – Molleges/Eygalières
  • Grès Orange OU Vedene Le Pontet – FC Cheval Blanc
  • FA Chateaurenard – St Didier Pernes
  • USR Pertuis – Dentelles FC

Ces rencontres se joueront le 28/01/2023.

 

16èmes de finale de la Coupe Grand Vaucluse U17 :

 

  • S.Maillanais – S.Montfavet
  • JS Apt – E.Aubune
  • USR Pertuis – Dentelles
  • Les Vignères – Graveson     OU  Carpentras – Les Vignères
  • S.Rognonais – FC St Remy
  • RC Provence – Tarascon SC
  • Avenir Goult Roussillon – FC Calavon
  • St Didier Pernes – US Caderousse
  • SO Velleron – ARC Cavaillon
  • FA Chateaurenard – FC Entraigues
  • Mistral Academie – Vedene Le Pontet
  • S.Courthezon/Jonquières – St Saturnin 
  • US Touraine – AC Avignon
  • O.Montelais – AS Piolenc
  • FC Villeneuve – AVS Bedarrides
  • Val Durance – BC Islois

Ces rencontres se tiendront le 08/01/2023.

16èmes de finale de la Coupe Grand Vaucluse U15 :

 

  • Orange FC – RCB Bollène
  • FC St Remy – Mistral Academie
  • Calavon FC – FC Villeneuve
  • FC Carpentras – E.Aubune
  • Autre Provence – E.Sud Luberon
  • O.Montelais – EMAF Les Angles
  • Althen/Entraigues – St Didier Pernes
  • E.St Jean du Grès – FA Chateaurenard
  • S.Courthezon/Jonquières – ACS Morières
  • Cheminots Avignon – US Touraine
  • Le Pontet Vedène – AC Avignon
  • RG Malaucene – Noves/Rognonas
  • O.Barbentane – Minots du Vasio
  • FC Avignon Ouest – S.Maillanais
  • JS Apt – US Valréas
  • Ent.Graveson – USR Pertuis

Ces rencontres se tiendront le 08/01/2023.

OUTIL DE GESTION ET INTERFACE

La FFF a lancé PortailClubs permettant l’accès aux outils de gestion et de développement de votre club, complémentaire à Footclubs. Pour les retardataires, rejoignez PortailClubs nécessaire notamment pour les inscriptions en Formations. 

Porte d’entrée des clubs pour profiter de tous les outils indispensables à la gestion du club, il est également l’interface de communication privilégié entre les clubs et les instances (Districts, Ligues, FFF).

PortailClubs permettra aux dirigeant.es, éducateurs.trices et arbitres de votre club de naviguer facilement entre les outils fédéraux : Footclubs, Projet Club, FAFA, et de recevoir des informations qui les concernent.

La première étape d’appropriation de cet outil est l’identification au sein de votre club d’un administrateur Portailclubs. Ce dernier aura des missions similaires à votre référent Footclubs et devra notamment valider les autres utilisateurs de votre club.

À ce jour, votre club compte des utilisateurs Portailclubs en attente de validation de la part d’un administrateur que vous devez donc identifier.

Découvrez la vidéo d’explication ci-dessous pour comprendre comment vous connecter à Portailclubs via votre compte FFF et ainsi profiter de tous les services qui vous attendent !

Se connecter à Portailclubs : https://portailclubs.fff.fr

Lien de la vidéo vidéo tuto : FFF Portailclubs (4) – YouTube

Pour en savoir + sur l’outil : LMF FC

REPORT MATCHES CE WEEK-END

Plusieurs incidents intolérables sont survenus, au cours de ces dernières semaines, durant lesquels des arbitres du District Grand Vaucluse ont été pris à partie par des licenciés.

Depuis le début de la saison, le Comité Directeur a déjà décidé de doubler les sanctions à l’encontre des licenciés reconnus coupables d’actes envers des officiels.

Nous distinguons toutefois les propos racistes rapportés par le corps arbitral et qui ne peuvent être tolérés. A cet effet, nous encourageons les arbitres à interrompre systématiquement les rencontres lorsqu’ils seront convaincus d’avoir entendu de tels propos, voire d’y mettre fin, ainsi que les règlements les y autorisent.

Le Comité Directeur sera solidaire de ces décisions et les commissions compétentes appliqueront les sanctions adéquates.

Ce week-end des 10 et 11 décembre, la Commission des Arbitres a décidé de ne désigner aucun officiel.

Le Comité Directeur estimant que l’arbitre est un membre à part entière des rencontres, en étant le garant des conditions optimales du déroulement des matchs, et conscient des difficultés inhérentes à cette situation pour l’ensemble des acteurs du football, a décidé, en soutien de la Commission des Arbitres, de reporter tous les matches du football en compétition prévus ce week-end.

Les rencontres de foot animation, y compris U13F et plateaux U11F sont, quant à eux, maintenus.

Le Comité Directeur.

RENDEZ-VOUS A LOUIS-II !!!

Dans la continuité des opérations « Tous au Stade » et « Carton Vert », menées en partenariat avec la Ligue Méditerranée, l’AS Monaco met en place une nouvelle opération exceptionnelle dont tous les licencié(e)s peuvent profiter !

Invitation de toutes les personnes qui le souhaitent au match Monaco-Brest (17ème journée de Ligue 1), le dimanche 1er janvier (15h00) au Stade Louis-II afin de fêter la nouvelle année ensemble !

Pour participer à la fête, rien de plus simple : il suffit de réserver ses invitations (jusqu’à 6 par personne) sur la billetterie en ligne du Club, avec le choix entre un placement en tribune Premières ou en Munegu Family (Seconde B).

Toutes les infos : https://www.asmonaco.com/commencons-lannee-ensemble-las-monaco-invite-les-supporters-contre-brest-le-1er-janvier/

DES SECTIONS DYNAMIQUES !

Organisée par l’Equipe Technique Régionale, une réunion des responsables des Sections Sportives Scolaires s’est déroulée au siège de la Ligue à Aix-en-Provence mais aussi au Collège Ferrié de Draguignan (83) et sur les installations de l’US Eguilles (13).

Pour ce rendez-vous traditionnel de la première partie de saison, Laurent Mouret (DTR Méditerranée) a convoqué les responsables des Sections, aux côtés de Michel Berbèche (CTR Méditerranée) et des CTD des Districts, dont Jonathan Jäger et Mounir Bensalah pour le District Grand Vaucluse.

Au menu de ce rassemblement sur deux sites dans le Var et les Bouches-du-Rhône, une partie terrain avec un Module portant sur la sensibilisation au Futsal (connaissances du jeu, lois du jeu, organisation de la pratique, documents ressources, exemples de séance).

ALBUM PHOTOS : DIAPORAMA

Mais aussi et surtout de nombreuses informations délivrées par l’équipe technique sur différents sujets : dispositifs Quinzaine du Foot, Foot for Schools, politique RSO, rencontres académiques, cadre de fonctionnement FFF-LMF, formation continue,…

« On a également présenté le schéma régional des Sections Sportives masculines et féminines, détaille Laurent Mouret, tout en rappelant que les années « Collège » correspondent à la période de préformation. À cet effet, les éducateurs doivent être en mesure de faire émerger les potentialités du jeune dans les dimensions sportives et sociales. Les années « Lycées » correspondent, en revanche, à la période de formation. Les éducateurs sont ainsi amenés à répondre aux besoins des jeunes, toujours dans les dimensions sportives et sociales. »

Une présentation des Sections a ensuite été effectuée. Cette saison, la Méditerranée dispose de 47 structures (39 en Collèges, 8 en Lycées), dont 42 sont labellisées FFF pour un total de 1511 élèves. À noter aussi, une nouvelle Section Futsal.

Les participants ont ensuite été informés sur les différentes actions de l’ETR passées et à venir, au cours de cette saison, avant la traditionnelle remise annuelle des dotations par Districts pour clôturer le stage. 

De beaux moments de partage, d’échanges et de convivialité.

Carte Interactive des Sections Sportives : DOCUMENT

LE PETIT MONDE DE « PEPONNE »

Ces qualités de footballeur lui ont permis de faire briller plusieurs clubs du District Grand Vaucluse (Cucuron, Apt, Pertuis, O. Avignon, etc.) ou de la région (Aix). Désormais chargé de la sécurité de l’équipe de France depuis 2004, portrait* de Mohamed Sanhadji, à la trajectoire hors du commun.

Des camps de harkis de la région au statut de confident des Bleus, le quinquagénaire qui vit à Cadenet dans le Vaucluse se raconte.

« Je peux faire la photo avec Fernand et Peppone ? » Ici, à Cadenet, tout le monde l’appelle par son surnom. Il est chez lui, et clame cet attachement avec fierté. Sur cette terre qui l’a vu naître il y a 54 ans, il n’est ni « Momo », le confident des Bleus depuis près de vingt ans, ni le Mohamed Sanhadji qui promène son allure stricte et ses costumes impeccables autour de l’équipe de France, ni le commandant de police bardé d’honneurs et d’une vingtaine de médailles, dont la légion d’honneur accrochée à son veston en 2021. Dans son village du Vaucluse, il déambule en jean-doudoune, salue les uns et les autres, enlace Fernand Perez, le maire de Cadenet pendant 18 ans, qu’il appelle affectueusement « Tonton » lors-qu’ils se croisent, par hasard, devant la mairie où Valérie, la femme de « Peppone« , officie comme 1re adjointe. « J’essaie d’être l’ambassadeur, modestement, de notre région. J’ai un pied-à-terre à Paris, je fais les allers-retours. C’était important de voir mes garçons grandir dans ces lieux qui me sont chers, à dimension humaine. Je suis un rural, je le revendique. Un attachement viscéral« , insiste cet homme de l’ombre, chargé de la sécurité de l’équipe de France depuis 2004. Un rôle stratégique qui le place au cœur des Bleus et de leurs secrets. Jusqu’ici, il avait toujours repoussé poliment nos sollicitations. « Entre mon éducation, ma nature, mon histoire et mon métier, je n’avais aucune raison de parler », se défend-il.

« On s’excuse toujours »

Les justifications accompagnent son existence. Un héritage de l’histoire des harkis. « Cette histoire n’est pas que la mienne, mais celle de toute notre communauté qui a été particulièrement douloureuse. On s’excuse toujours, on se sent gêné, on manque de confiance ou d’audace. Peut-être un peu moins pour moi aujourd’hui, mais on est rattrapé par son histoire. » Celle-ci s’apparente à un roman. Il en a traversé des épreuves, lui le « N.5 » (comme l’appelait affectueusement son regretté père, Abdallah), d’une fratrie de douze enfants, nés pour l’immense majorité dans des camps et trimballés ici ou là, du Gard au Vaucluse, en passant par le Var, depuis l’arrivée sur le sol français en 1962.

« Un jour, mon père nous dit que l’on doit déménager de Cucuron. On vivait dans des
préfabriqués insalubres, sans sanitaire ni eau chaude ; les toits étaient en tôle. Quand le vent soufflait, mes frères aînés montaient sur le toit pour éviter qu’il s’envole. Le chef a fait éclater le camp. On a embarqué dans un camion militaire sans connaître la destination. » Collobrières, peut-être, si le trajet s’étire ; Rians s’il est plus court. « On est parti sans bagage, avec des sacs où on a mis nos habits. Le camion s’est arrêté un peu plus près que prévu. À Rians. »

© Photo Jérôme Rey – La Provence

Abdallah Sanhadji ne cesse de se battre pour retrouver ce Vaucluse qu’il chérit tant. Il crie
victoire en 1980. Retour au camp de Cucuron. Où les conditions de vie se sont améliorées. « On a commencé à avoir un peu de confort : une salle de bains, des toilettes, de l’eau chaude, des chambres. Une maison, quoi », retrace « Peppone », un surnom hérité de son passage à Rians. À l’époque, il se lie d’amitié avec un gamin d’origine portugaise que tout le monde appelle « Peppone ». Celui-ci rentre au pays subitement. Mohamed devient « Peppone ». Il le restera.

« Les gens nous déposaient des colis au camp la nuit ; le matin, c’était Noël. »

De toutes ses années dans les camps de harkis, il a été marqué par la solidarité des habitants. « Les gens nous ont donné tout ce qu’ils pouvaient », remercie-t-il. Des aliments, des habits, des chaussures. « Ils les déposaient la nuit ; le matin, c’était Noël. On se partageait les choses sans dispute. Une fois, une famille avait eu des pâtes ; celle d’après, elle avait du riz ou des boîtes de conserve. Souvent ceux qui nous apportaient tout ça n’avaient pas grand-chose. »

Ils donnent sans attendre en retour et, parfois, les dons les plus anodins font le plus plaisir. Un jour, beaucoup de sacs arrivent au camp. Tout le monde pioche dedans. Parmi les plus petits, « Momo » est le dernier servi. Il ne reste qu’une chose : un dictionnaire. Une révélation. « Le plus beau des cadeaux. Mon bonheur. Ce dictionnaire auquel il manquait des pages m’a accompagné pendant des années. Je le planquais sous le lit familial ; tous les jours, je le lisais en cachette, j’apprenais, je découvrais. Le mot république m’a emballé tout de suite. Au début, il y avait tous les drapeaux du monde. Je les connaissais par cœur ! J’ai fait le pari de tous les visiter. »

Une manière de s’éloigner du camp. Tous les moyens sont bons pour essayer d’y parvenir, même quelques instants. Cette quête le guidera longtemps. Le football est l’un d’eux. Sanhadji est plutôt doué balle au pied, ce qu’il cache aux joueurs de l’équipe de France, pour ne pas se « mélanger mais (se) concentrer sur (son) travail ». Meneur de jeu, il écume les clubs de la région. « Le football m’a permis d’aller dans les villages, de rencontrer du monde ; je ne voulais jamais jouer à la maison ! » Mais le camp l’attire. Et emporte une petite sœur. Un drame. « Mais chaque famille perdait un enfant, précise-t-il. Si on n’avait pas été un camp sinistré mais près des services médicaux, elle aurait pu… (il ne finit pas sa phrase). Quand on perd quelqu’un, on se dit qu’on a payé notre dette, que plus rien ne peut plus arriver. »

C’est faux, évidemment. « Momo » et les siens s’imaginent un autre quotidien. Ils rêvent
d’ailleurs, d’un autre monde. Houria, sa maman, en appelle à leur imaginaire. « On n’avait qu’un repas par jour. Ma maman inventait le deuxième, tous les jours, à base de café au lait. ’Je vous ai préparé ça, on va se régaler’. » La famille vit avec 1200 euros par mois. « On était parqué, loin de tout : de l’école, du sport, des centres culturels. Coupé du monde. Mais on était heureux », précise le Vauclusien. Il est presque prêt à tous les compromis pour assouvir ses envies de liberté et tourner le dos à ce camp. « Si on m’avait proposé de travailler à la ville, pour balayer les rues, j’y serais allé sans problème. »

Direction Aix et une faculté de droit, et d’administration économique et sociale. Il rêvait de
magistrature, d’études longues. Impossible aux yeux de son père, militaire de l’armée française, au 21e régiment de spahis. « Mon papa voulait que je sois un homme de terrain au service de notre pays. J’ai aussi été rattrapé par la réalité d’une famille nombreuse. Quand on est 12 enfants, on ne peut pas redoubler. On n’avait pas accès à toutes les bourses. J’avais des frères et sœurs à qui il fallait laisser la place. J’ai dû arrêter. Ça a été difficile. Mais il ne faut pas être égoïste. Je suis rentré dans la police. »

« Chaque famille perdait un enfant. Quand ça arrive, on se dit qu’on a payé notre dette. »

Il intègre les CRS, en 1988. Part volontairement tout en bas de l’échelle afin de connaître la réalité du métier. Avant de gravir les échelons, de devenir officier et d’aller servir la France en Afrique, puis dans les Balkans pendant près de sept ans. En ex-Yougoslavie, il vit l’indicible. Il regarde la mort dans les yeux après avoir pris « un éclat de quelque chose d’artisanal dans une jambe ». Il se revoit dans l’hôpital de Mitrovica, au Kosovo. Seul sur son lit de camp. « Un grand moment de solitude qui m’a fait voir les choses autrement. J’avais mal. Je ne pouvais pas crier. Des enfants dans une situation plus critique arrivaient. Je les voyais partir, revenir. Je pensais y rester. Honnêtement. C’est une deuxième vie, une deuxième chance. » Rapatrié sanitaire à l’hôpital militaire de Lavéran, à Marseille, il suit des soins lourds. Pendant un peu plus de deux ans. Une fois rétabli, il doit poursuivre sa carrière en Égypte. Mais son papa a des ennuis de santé. Le temps de rentrer au pays a sonné. La France prépare alors le Mondial 98. Le voilà dans l’organisation, chargé de la sécurité et de la gestion des équipes.

« Je pensais y rester. C’est une deuxième vie, une deuxième chance. »

Un premier pied dans cet univers avant de devenir, six ans plus tard, officier de liaison des
Bleus. Comprenez, celui qui assure la sécurité de l’équipe et des joueurs, leur tranquillité et le respect de leur intimité. Ils lui vouent une confiance sans borne, certains qu’il ne la trahira pas. Il prend en main chaque nouveau venu en sélection, explique le fonctionnement. « De ses devoirs, de ses obligations, de ses droits, des valeurs communes de vie », égrène-t-il. De la République, évidemment. Il leur transmet ses valeurs. Certains l’appellent « M. République ». « Tous les matins, avec les joueurs, on se salue. On salue la République. C’est une règle ancrée ; ils savent ce que ça représente. »

Lui le sait mieux que quiconque. Une histoire de transmission, encore. Avec son père en lien naturel. Ce père qu’il a toujours voulu rendre fier ; ce père avec qui il entretenait un lieu fusionnel ; ce père qu’il n’a pas pu accompagner jusqu’à son dernier souffle selon la volonté de celui-ci. Avant de s’envoler pour le Mondial-2014 au Brésil, une grave maladie est diagnostiquée. « Je ne voulais pas partir. Resté militaire dans l’âme, il me donne un ordre : ’Il n’y a pas de désertion, va faire ta mission’. Il a lutté contre la maladie. À chaque match, il demandait à ma mère le résultat. J’ai compris que c’était sa manière de mener sa lutte contre la maladie. Le 4 juillet, on perd contre l’Allemagne. Ma mère lui dit: ’Je peux partir maintenant’. Il est décédé le 5 juillet. On a tout mis en œuvre pour que je puisse rentrer dans les meilleures conditions. Je crois que c’est ce qu’il a souhaité, même si je m’en veux de ne pas avoir été là. C’était très dur. »

La voix tremblote. L’émotion est palpable. Mais « Peppone » reprend le dessus. Il pense à son petit monde. À ses fils Enzo, U14 à La Tour d’Aigues, et Léo, U10 à Pertuis. « S’ils ne sont pas footballeurs, ils seront policiers. » Comme une évidence.

*Portrait publié par Fabrice Lamperti dans le journal « La Provence« , le vendredi 25 novembre 2022.

REPORT RENCONTRES 4 DÉC.

Pour donner suite à la qualification de notre équipe nationale pour les 1/8ème de finale de Coupe du Monde, le Comité de Direction a pris la décision de suivre la décision de la Ligue Méditerranée et de reporter les rencontres Séniors Masculines du dimanche 4 décembre.

1 44 45 46 47 48 85