« DES ÉMOTIONS GRANDIOSES »

Publié le 25/08/2023

En ce mois d’août, le District Grand Vaucluse tenait à mettre à l’honneur l’un des 2 clubs qui monte en R2 cette saison. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre de David Robitail, entraineur des Séniors de l’EMAF Les Angles.

David parlez-nous un peu de votre parcours avant votre arrivée dans le Gard ?

Mon parcours est très simple, plus de 25 ans dans le club du CS Avion, dans les Hauts-de-France. Quand j’ai commencé à entraîner j’avais 25 ans, j’en ai aujourd’hui 30 de plus. J’ai vécu peut-être là-bas mes plus belles années en terme d’émotion parce que nous avons accédé, entres autres, aux 16es de finale de la Coupe de France contre le PSG à Bollaert. Nous n’étions pas loin de monter en National, puis on s’est un peu essoufflé. Ce niveau-là demande beaucoup d’exigences mais aussi beaucoup de moyens financiers et on n’a pas connu de bon cycle, je dirais. Comme beaucoup de clubs, quand on évolue en amateur, on n’a pas des gros budgets pour pouvoir recruter. Voilà pour mon parcours d’entraineur. Après à côté de cela, il y aussi un parcours professionnel et avec mon épouse on avait envie de changer de région.

Qu’est-ce qui vous a poussé justement à accepter le challenge de l’EMAF ?

J’ai commencé à chercher un petit peu où je pourrais atterrir pas trop loin d’Avignon parce que nous avons de la famille aux alentours et qu’on avait fait le choix de partir. J’ai laissé un CV à mon beau-frère qui connaissait bien Karim (Derbal) qui s’occupe de l’académie de l’EMAF et mon parcours les a intéressé. Je suis venu assister à un match de championnat contre Aubagne pour voir un petit peu comment se présentaient les structures, etc. L’accueil a été très chaleureux, ça s’est très bien passé et l’aventure a démarré ainsi pour moi en décembre 2022. Les débuts n’ont pas été simples, il y avait du mouvement, nous avons par exemple effectué 6 mois sans gardien mais cela m’a permis d’évaluer et de juger tout le chemin à parcourir.

Avec un peu de recul désormais, comment pourriez-vous définir le club ?

Dès le départ, je me suis dit que l’EMAF était un club ambitieux, qui travaille bien et qui essaye de structurer toutes ces équipes de jeunes. J’en ai beaucoup parlé avec Karim, on a eu pas mal de discussions à ce niveau-là et nous étions d’accord sur le fait que la formation était primordiale pour notre projet de développement. Former les encadrants a vraiment été aussi un objectif en parallèle. Nous avions seulement deux équipes de Foot à 11 lors de mon arrivée et aujourd’hui notre travail paye, on peut réellement s’appuyer sur la formation puisque nous disposons quasiment de toutes les catégories de U14 à U18 (ne manque plus que la catégorie U17). Donc on sent quand même bien l’évolution, la progression et le travail qui est fait au niveau de la formation angloise.

Avec cette montée en R2, y-a-t-il eu un recrutement spécifique ?

La meilleure préparation comme je le dit toujours c’est de garder un maximum de joueurs. L’an dernier, nous avons terminé champion, meilleure attaque et meilleure défense de D1. C’est quand même un signe de bonne santé. Donc le but premier était de garder tout le monde, c’était mon objectif. Nous avons connu 3 départs, 1 arrêt mais nous avons recruté en conséquence, surtout au poste de gardien qui nous faisait défaut. Nous voulions stabiliser cet effectif pour faire en sorte d’avoir une bonne préparation et forcément y associer quelques nouveaux joueurs pour pouvoir nous renforcer. L’objectif c’était ça : continuer à avoir un effectif d’une vingtaine de joueurs avec un peu plus de compétitivité, de qualité et de concurrence. Le recrutement a été envisagé dans ce sens avec des joueurs arrivant d’un niveau supérieur, si possible résidant localement pour pouvoir être présents aux entraînements.

Comment envisagez-vous la saison à venir ?

On est des compétiteurs, on a l’objectif de faire un bon championnat et d’essayer de produire du jeu, après je ne peux pas garantir que ça va bien se passer, c’est un peu pareil pour tout le monde. Dans un premier temps, essayons de faire une bonne première partie de saison, dans la première moitié du classement et de voir comment ça se passe. (Rires) J’ai dit aux joueurs de prendre un maillot de bain car nous allons souvent nous déplacer du côté de la mer, il y a beaucoup de nouvelles équipes que nous ne connaissons pas cette année dans ce championnat et que nous allons découvrir. Plus sérieusement, nous travaillons de façon très assidue, les matchs de préparation se sont bien passés, nous avons rencontré des équipes qui s’accrochent et qui nous ont bougé par moment. Cette année, nous devons nous efforcer d’avoir des résultats qui nous permettent d’envisager de continuer à construire notre projet.

Ce dimanche, premier tour de Coupe de France avec la réception de Maillane, vous avez un attachement particulier pour cette compétition ?

Comme je l’ai dit précédemment, j’ai vécu de magnifiques émotions en Coupe, c’est la plus belle compétition pour un joueur de football amateur, nous devons envisager ça comme un bol d’air pour faire le meilleur parcours possible. Dans le passé, j’ai fait des 32es de finale, des 16es, j’ai éliminé deux équipes professionnelles donc c’est une épreuve que j’ai toujours aimée, c’est la plus belle des compétitions ! Nous devons passer des tours et pourquoi pas avoir l’opportunité d’un tirage favorable, c’est le mal que je peux souhaiter à ces jeunes joueurs. Connaître ces émotions-là, c’est grandiose… L’idée c’est d’essayer d’aller le plus loin possible, d’être sérieux et de passer les premiers tours qui sont pour moi les plus difficiles. Parce que dès qu’on arrive à un certain niveau et qu’on joue de grandes équipes la motivation est là, cela crée une dynamique au sein du club. C’est quelque chose que je souhaite vivement, c’est pour ça qu’on vit de genre d’événements.

 

Par Cédric BEDORA

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