VIE DES CLUBS – PRÉSIDENT, PASSION À PLEIN TEMPS

Publié le 31/10/2018

Président d’un club de football amateur, c’est bien plus qu’un simple rôle de bénévole. Sur tous les fronts, ces hommes et ces femmes sont les bâtisseurs des institutions de notre territoire, en vert et (parfois) contre tous. Coup de projecteur cette semaine sur des personnes aux profils distincts mais animées d’une même volonté : celle de fédérer autour d’un projet.

Le football amateur traverse un temps où les investissements personnels se font de plus en plus rares. Pourtant, les clubs de football amateur vivent au travers de ces mordus de football. Véritables passionnés, ils encouragent la pratique du sport numéro un en France. Chez les grands comme chez les plus petits. À Boulbon, Michel Chambordon a pris le relais de Gérard Buravand dans le rôle de président. Un passage de témoin logique : « Gérard a fait un excellent travail. Quant à moi, j’ai toujours été dans le club. Je pense que c’est une passation naturelle ». Fort de son équipe qui évolue en D1, l’ESB et son nouveau président se tournent désormais vers le foot animation. Une étape supplémentaire dans la suite de l’évolution du club : « on souhaite développer ces catégories pour ensuite arriver, à terme, à avoir toutes les catégories représentées à l’ESB« . Pour en arriver-là, Michel Chambordon sait le travail qu’il lui reste à accomplir dans sa tâche de président : « du mardi au dimanche, c’est tous les jours. Il n’y a que le lundi qu’on coupe. Heureusement, j’ai une belle équipe de bénévoles autour de moi. Cela nous permet de travailler de façon très intéressante. Dans les prochains mois, on va se concentrer sur la formation de nos éducateurs« . 

De l’autre côté de la Durance, en remontant vers le Luberon, Matthieu Blondin est dans un tout autre registre. Président de l’Avenir Goult Roussillon, il a été l’origine de la création de ce nouveau club cette année. Un projet mûrement réfléchi avec d’autres instigateurs du renouveau goult-roussillonnais : « on ne se retrouvait plus vraiment dans la fusion avec Apt. Avec cinq autres personnes, on avait envie d’avoir de nouveau une identité. C’est le travail de plus d’un an qui est désormais concret« , explique le président du club vauclusien. Après quelques semaines, le succès est déjà au rendez-vous : « on s’attendait à avoir entre 70 et 90 licenciés et finalement on frôle les 170. Le bassin de population attendait ça », explique Matthieu Blondin. Le projet lancé, l’important (et le plus difficile) est désormais de le pérenniser au fil des saisons. Une ambition que ne cache pas le club du Luberon : « l’objectif, c’est de parfaitement travailler avec les catégories jeunes. Le projet est basé sur du long terme. Il faut recréer cet esprit sain et familial. L’état d’esprit est très important pour pouvoir impliquer tout le monde. C’est un travail quotidien que l’on partage entre les membres du club. Je suis le président, mais nous travaillons en équipe« . 

À Cavaillon, le Phénix Cavaillon a lui aussi pris un nouveau tournant sous la houlette d’Élodie Massuard. Présidente de l’institution du football féminin cavaillonnais, elle a repris en main, la saison passée, un club qu’elle connaissait parfaitement : « cela faisait 16 ans que j’étais au Phénix. Même si c’est un challenge personnel, cela me paraissait être la suite logique« . À la tête d’une association qui compte près d’une centaine de licenciées, Élodie Massuard est consciente des enjeux du poste de président d’un club de football amateur : « aujourd’hui, la publicité autour du football féminin nous fait énormément de bien, c’est une certitude. Mais il faut aussi que l’on montre un certain dynamisme. Pour moi, un président, cela doit être ça : une personne qui bouge sans cesse, tout en étant très structuré. Il ne faut pas mettre de côté les conditions d’accueil de nos joueuses et actuellement nous avons des retours positifs sur la pratique en elle-même donc c’est très bien« . Entourée d’une équipe dirigeante compétente, la présidente du Phénix se tourne désormais vers l’avenir après avoir consolidé les fondations existantes. Une ligne de conduite précise pour le futur du Phénix : « on va tenter de franchir la barre des 100 licenciées mais on souhaite que notre équipe seniors retrouve la R1. C’est primordial d’avoir cette équipe vitrine pour poursuivre notre développement, tout en conservant l’état d’esprit actuel au sein du club », conclut Élodie Massuard.

 

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