LE NOUVEAU VISAGE DE L’ESPÉRANCE SORGUAISE
Publié le 16/02/2018
Après le Stade Maillanais, focus cette semaine sur un club du district Grand Vaucluse qui est devenu une référence en termes de formation. Bien loin des clichés qui lui collaient à la peau ces dernières saisons, l’Espérance Sorguaise travaille aujourd’hui de manière structurée et dans une ambiance familiale. Explications avec Olivier Truteau, le président sorguais depuis sept saisons.
Olivier, pouvez-vous faire le point sur la situation actuelle de votre club?
L’Espérance Sorguaise compte près de 400 licenciés. C’est un nombre qui a quasiment doublé en quelques saisons et nous en sommes très satisfaits. On a près de vingt équipes, des seniors au foot animation masculin, plus une section féminine qui grandit année après année. Elle compte actuellement cinq équipes (65 licenciées). Nous avons également lancé il y a deux ans la découverte du football pour les 3-5 ans. On les accueille le mercredi après-midi et c’est vraiment un pur plaisir de les avoir parmi nous. Et puis lorsqu’ils démarrent les entraînements en U6, on s’aperçoit qu’ils ont déjà quelques petits automatismes. C’est vraiment une section qui nous tient à cœur.
Vous venez d’obtenir le label féminin il y a quelques semaines. Comment s’est structurée votre section réservée aux féminines?
Le projet a débuté lorsque Ludovic Grangier nous a rejoint en tant que joueur pour l’équipe première. Nous avons engagé une équipe en U17 et cela s’est très bien passé alors on a voulu lancer quelque chose. En créant cette section, l’objectif était clair : nous voulions vraiment développer le football féminin à Sorgues. Aujourd’hui, nous comptons près de 65 licenciées chez les filles. Nous souhaitons que les joueuses se développent au sein de notre structure. Avant, on avait des filles qui arrivaient quand elles avaient 13-14 ans. Là, on démarre avec des petites de 6-7 ans. Nous voulons les former, au même titre que les garçons et je pense que ça peut être très intéressant de voir ce que ça peut donner dans les prochaines saisons.
Aujourd’hui, l’Espérance Sorguaise est l’un des rares clubs du district à avoir les deux labels masculin et féminin. Était-ce obligatoire pour vous?
Oui c’était une obligation, mais ce n’est pas seulement grâce à cela que nous en sommes arrivés là aujourd’hui. Il y a treize ans, quand je suis arrivé dans ce club en tant que simple parent, je n’avais pas conscience d’être dans un club qui avait une « mauvaise » réputation. Alors forcément, il a fallu faire un gros travail sur le comportement pour se donner une autre image. Aujourd’hui, je pense que les regards ont changé, on nous écoute plus. Au-delà de ça, notre club a désormais une vraie identité. Des U6 aux seniors en passant par les féminines, tout le monde a le même jeu de maillot. On doit reconnaître l’Espérance Sorguaise sur les terrains. Les équipements (survêtements, mini-bus, etc…) et l’accueil des joueurs ont également redonné de la confiance aux parents qui n’hésitent plus à nous confier leurs enfants. Et, ça c’est aussi une grande fierté. Nous sommes une vraie famille. Pour en revenir aux labels, aujourd’hui, ils sont la preuve que nous donnons une vraie formation à nos jeunes.
Justement, vous parlez de l’accueil des licenciés. Quelle est votre politique en termes de formation?
L’objectif c’est d’avoir de bons éducateurs dans toutes les catégories. Mais quand je dis « bons éducateurs » ce n’est pas seulement sur le plan sportif. Je préfère privilégier le côté humain de la personne. Je suis persuadé que les jeunes progressent mieux avec ce type de personne. C’est pour cela que nous essayons à chaque fois de construire une relation de confiance pour travailler sur le long terme. D’ailleurs, il n’y a rien de plus fatigant que de changer chaque saison d’éducateur. Après sur le plan purement sportif, on ne rêve certainement pas de jouer en DHR ou quoi que ce soit. L’important pour nous, c’est d’avoir nos jeunes qui arrivent au sein de notre équipe fanion et d’avoir un maximum de Sorguais dans nos rangs. Aujourd’hui, plus de 95% de nos licenciés proviennent de notre ville.
Quelles sont les prochaines échéances importantes pour votre club?
Nous avons nos deux générations U11 et U12 qui vont participer aux finales départementales à Robion et Courthézon. D’ailleurs, pour les U12, c’est un peu une surprise mais ce n’est que du bonheur pour eux. Ils vont avoir une belle expérience en disputant cette finale du Festival Foot. Après il y a la journée des clubs labellisés qui va se passer sur notre terrain et puis nous avons un bel événement qui nous tient à cœur. On organise un tournoi international féminin pour l’anniversaire du souvenir Franco-Allemand (samedi 2 juin). Vingt équipes vont participer à cet événement qui, je pense, sera une belle fête pour tout le monde.
Pour conclure, pensez-vous que l’Espérance Sorguaise peut encore franchir un autre palier dans les prochaines saisons?
Sincèrement, j’ai déjà l’impression qu’on est à notre maximum par rapport à notre capacité d’accueil. Mais on essaye de trouver des solutions pour continuer à se développer. Le fait d’être suivi par notre municipalité, c’est aussi une très bonne chose. Je ressens un peu la même chose avec le district. C’est important dans mon rôle de président d’avoir confiance en nos dirigeants. Et aujourd’hui c’est le cas. Voilà en ce qui nous concerne, mais je souhaiterai rajouter une chose, c’est quand même agréable de voir qu’il y a également d’autres clubs qui travaillent bien dans notre district. On reprend du plaisir à voir évoluer notre football.
A.T